Pour le respect des droits syndicaux et du dialogue social franc et respectueux en Guadeloupe.
Après plusieurs mois de troubles sociaux en Guadeloupe liés à la crise sanitaire et à sa gestion par l’Etat, l’île connait ainsi qu’à la Martinique de nombreuses contestations populaires avec de graves conséquences quant à la paix sociale.
S’il faut condamner sans aucune ambiguïté possible le actes de violence commis on est dans l’obligation de s’interroger sur la gestion de cette crise par l’Etat français.
La situation globale en Guadeloupe est catastrophique. L’Etat a un passif lourd dans la gestion de la situation politique, sanitaire et sociale dans ce territoire. Le mépris affiché à l’endroit de la population locale par ce régime depuis toujours, un comportement souvent condescendant et un refus de dialogue ont conduit à une situation totalement inextricable.
Ainsi la défiance à l’égard de la France est légitime !
Nous regrettons, encore une fois, de la part de l’Etat sur place ainsi qu’à Paris, une méthode d’un autre temps consistant à mépriser les corps sociaux locaux et notamment les syndicats engagés dans la recherche de solutions et le rétablissement du dialogue social.
Le SAFPTR apporte ainsi sa totale solidarité aux mouvements progressistes syndicaux antillais et nous leur disons notre soutien pour la prise en compte de leurs revendications par le gouvernement central.
Nous regrettons enfin les méthodes du pouvoir français qui consistent à envoyer des forces de police pour organiser la répression et à discréditer avec la complicité de certains médias métropolitains les justes revendications, au lieu d’anticiper les crises en engageant un véritable dialogue permanent, sincère, respectueux et digne d’un régime démocratique.
Cela démontre une crise structurelle du mode de gouvernance des territoires ultra-marins français.